Cage de singularité​

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« Perturbations » : synonyme dans nos villes d’embouteillages, de retard dans les transports, de ruptures qui entravent, désorganisent, altèrent notre quotidien .

​Sur le plan social ou psychologique, « être perturbé » renvoie à la folie, à l'angoisse, à l'altération de notre conscience, à ce qui menace l'équilibre, la cohésion, la "norme".

​Sur celui de la physique, notre corps lui-même constitue une perturbation par rapport aux flux d’ondes ou de matières qui le traversent puisqu’il les modifie, les déplace etc.

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Interférence, parasitage, obstruction, désorganisation, inversion...

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Afin d’illustrer ce phénomène, une cage transparente, au centre de laquelle se tient le corps “étranger” du performeur. Corps massif, ventripotent, visage masqué, ambigu... Les parois translucides démultiplient son image, déforment la lumière par réfraction. Les mouvements sonores altèrent l’information visuelle et textuelle.

Paradoxalement, ce corps déconnecté, coupé de l’extérieur, situé dans un espace délimité, est exposé aux regards, comme une singularité autour de laquelle tournoient tous les flux : sons, lumières, mouvements perceptibles ou ténus du public. ( dans la version extérieure, il sera placé à un point stratégique de passage : un trottoir, une rue piétonne, l'entrée d'un lieu. La circulation en sera ralentie, déviée, immobilisée, attirée).

Le musicien devient marionnettiste jusqu’à faire surgir de celui qu’il manipule une voix, un poème. Le corps comme enregistreur puis émetteur, mais toujours en décalage temporel, a posteriori, comme si cette information lui parvenait avec difficulté. Traduisant donc toujours un “ailleurs”, parfois déformé, parfois ralenti ou accéléré, du réel.